天主教在线据法国《十字架》报2016年1月31日的报道:教宗将任命中国主教
中国的代表团这周访问罗马,在那里中国与教廷达成有关主教任命的协议。
根据意大利《米兰晚邮报》(Corriere della Sera ),一份三位主教的名单将,可能已经送到教宗的办公室。教宗将可能任命他们为三个教区的主教。这将是1952年教廷与北京外交关系破裂以来的第一次。
这项达成的协议是圣座国务卿帕洛林(Pietro Parolin)枢机负责的谨慎而又辛苦的外交工作的果实,他是一个非常了解中梵关系的专家。
复杂的关系
在很长的一段时间里,中国主教一直是由中国爱国会直接任命,他们从不关心罗马同意与否。若望保禄二世提醒他们,以这种方式任命的主教受自动绝罚。
在本笃十六世的带领下,中梵关系演变成一个默许:北京继续任命中国主教,罗马知道之后接纳,接着,新的被选者与教宗共融。
本笃十六宣布说:在中国,“几乎所有”的主教,“从今以后都与宗座完全共融。”
枢机主教Parolin的关键作用
使罗马与北京关系缓和的重要使者之一是Pietro Parolin 主教,他当时是副秘书,负责圣座与各国家之间的关系。
2009年Pietro Parolin 被任命为教廷驻委内瑞拉大使之后(事实上,115个中国主教中的110位被罗马承认),一些未被教廷认可的非法主教祝圣使得罗马与北京的关系又开始紧张。
关系的改善需要等到方济各教宗的当选。他与中国的新主席习近平(阿根廷教宗被选的第二天上台的主席)交换了信件。2014年8月,教宗访韩回程时飞越中国领空,这是两个领导者再次表达友好的机会。
2014年,一个中国高级负责人代表团被委派到罗马与教会的一些高级负责人见面。2015年,则是教廷代表团到方北京,之后,Pietro Parolin枢机对此次会面做出如下评价:非常乐观。他指出:“如果我们所希望的,此次的访问是将来达成协议的一个步骤。”
这个星期,中国的代表团在梵蒂冈。在这两天之中,这个协议应该已经达成。从此,每一项主教任命,中国向梵蒂冈推荐一个名单,让教宗选择新的被选者并公布他的选择结果。
方济各访华不再是不可能
显而易见,罗马与北京的外交关系重建将是下一个步骤。这也将意味着与台湾(被中国认定的“叛逆的岛屿”)外交关系的“分裂”。
不过,1月23日,教宗刚刚接见了台湾驻教廷的新使节。李先生(Matthew S. Lee)刚刚在这次机会上访问了梵蒂冈的负责人,在他看来,罗马与北京的关系并没有什么特殊的进展。
亚洲通讯社报道评论说:以“不违背教义和天主教正统”以及 “促进宗教自由和人权”为基础,中华人民共和国与梵蒂冈的良好关系的建立将是普世教会的一个特大喜讯。
《米兰晚邮报》赞成“教宗访华不再不可能,可能在2017年方济各将访问中国”这个观点。
Le pape pourrait nommer des évêques en Chine
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, un accord aurait été trouvé entre Rome et Pékin concernant la nomination des évêques chinois
Par Nicolas Senèze (avec Corriere Della Sera, La Stampa Et églises D’asie), le 31/01/2016 à 14h22
Une délégation chinoise s’est rendue cette semaine à Rome où un accord aurait été trouvé entre la Chine et le Saint-Siège concernant la nomination des évêques catholiques chinois.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, les listes de noms concernant trois évêques chinois seraient même déjà sur le bureau du pape. Celui-ci pourrait ainsi désigner prochainement des évêques pour trois diocèses, ce qui serait une première depuis la rupture des relations diplomatiques entre Pékin et Rome en 1952.
Cet accord serait le fruit d’un intense et discret travail diplomatique, mené notamment sous les auspices du Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, très bon connaisseur des relations sino-vaticanes.
Des relations compliquées
Pendant longtemps, c’est en effet l’Association patriotique des catholiques chinois qui nommait les évêques chinois, sans se soucier de l’accord de Rome. Jean-Paul II avait rappelé que les évêques ainsi nommés étaient automatiquement excommuniés.
Sous Benoît XVI, les progrès des relations sino-vaticanes avaient abouti un accord tacite : Pékin continuait effectivement à nommer des évêques chinois mais agréés par Rome qui faisait savoir, ensuite, que les nouveaux élus étaient en communion avec le pape.
« La quasi-totalité » des évêques nommés en Chine « sont désormais en pleine communion avec le Saint-Siège », avait pu déclarer Benoît XVI.
Rôle crucial du cardinal Parolin
Un des principaux artisans de la détente entre Rome et Pékin avait justement été Mgr Pietro Parolin, alors sous-secrétaire pour les relations avec les États.
Après la nomination de celui-ci comme nonce au Venezuela, en 2009 – et alors que 110 des 115 évêques chinois étaient de facto reconnus par Rome –, de nouvelles ordinations illégitimes d’évêques non acceptés par le pape avaient retendu les relations antre Rome et Pékin.
Il faudra attendre l’élection de François pour que les relations se détendent, avec notamment un échange de courrier entre le pape et le nouveau président chinois Xi Jinping, élu le lendemain de l’élection du pape argentin. En août 2014, de retour de Corée, le pape avait en outre survolé la Chine, occasion d’un nouvel échange de courtoisie entre les deux dirigeants.
En juin 2014, une délégation de responsables chinois se rendait à Rome pour rencontrer de hauts responsables catholiques. En octobre 2015, c’était au tour d’une délégation vaticane de faire le voyage vers Pékin et le cardinal Pietro Parolin déclarait peu après que cette rencontre avait été « très positive » et faisait partie d’« un processus devant aboutir à un accord, comme espéré ».
Cet accord aurait abouti au cours des deux jours où la délégation chinoise était cette semaine au Vatican. Désormais, la Chine proposant à Rome, pour chaque évêque à nommer, une liste de noms agréés, laissant le pape choisir le nouvel élu et annoncer sa nomination.
« Pas impossible d’imaginer un voyage de François en Chine »
Un autre pas qui pourrait être franchi serait le rétablissement des relations diplomatiques entre Rome et Pékin, ce qui supposerait la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, toujours considérée par la Chine comme une « île rebelle ».
Or le nouvel ambassadeur taïwanais près le Saint-Siège a justement été reçu samedi 23 janvier par le pape François. Selon Matthew S. Lee, les responsables du Vatican qu’il a rencontré à cette occasion lui ont confié qu’il « n’y avait pas d’avancée particulière » entre Rome et Pékin.
Il a néanmoins que la mise en place de bonnes relations entre la Chine populaire et le Saint-Siège « serait une bonne nouvelle pour l’Église universelle » pour autant que cela « ne vienne pas enfreindre la doctrine et l’orthodoxie catholiques » et que cela « puisse contribuer à promouvoir la liberté religieuse et la défense des droits de l’homme », rapporte l’agence Église d’Asie.
Selon le Corriere della Sera, il n’est pas contre « pas impossible d’imaginer, peut-être en 2017, un voyage de François en Chine ».
Nicolas Senèze (avec Corriere Della Sera, La Stampa Et églises D’asie) |